À vapeur, au diesel ou à l’électricité, le train a révolutionné les transports ! Son histoire a commencé en 1804, au pays de Galles, avec l’invention par Richard Trevithick de la première locomotive…
Une locomotive à vapeur plus puissante que les chevaux
1804. Bienvenue à Pen-y-Darren, une petite ville du pays de Galles (Royaume-Uni) où se trouve une mine de fer. C’est là que travaille Richard Trevithick. Le 13 février 1804, cet ingénieur britannique teste sa dernière invention pour transporter le minerai : une locomotive à vapeur capable de tracter 10 tonnes de fer dans des wagons accrochés les uns aux autres. Il reste même de la place pour 70 hommes !
Ce premier train pèse plus de 15 tonnes, mais le convoi se met en mouvement grâce à la locomotive à vapeur ! Elle est donc beaucoup plus puissante que les chevaux qui, à cette époque, sont utilisés pour transporter le fer extrait de la mine en tirant un wagonnet posé sur des rails.
Comment ça fonctionne, le train à vapeur ?
Lorsque tu fais bouillir de l’eau, elle se transforme en gaz : c’est ce qu’on appelle la vapeur d’eau. En se transformant, elle se dilate (elle prend plus de place) et cela crée une force puissante.
Maintenant, imagine que l’eau se trouve dans un chaudron de métal complètement fermé, surmonté d’un cylindre. À l’intérieur du cylindre, on installe un piston qui peut monter et descendre. Lorsque l’eau est froide, le piston est en bas. Quand l’eau commence à bouillir, elle se dilate sous forme de vapeur : il lui faut plus de place. Elle va alors pousser très fort sur le piston, qui va monter sous l’effet de cette pression.
Grâce à un système de refroidissement du cylindre, la vapeur se retransforme en eau, elle prend moins de place, le piston redescend ! Et ainsi de suite. On dit qu’on transforme l’énergie thermique en énergie mécanique.
Le mouvement du piston permet d’actionner toutes sortes de mécanismes. Dans le cas de la locomotive, le mécanisme fait tourner les roues : le train avance sur le chemin de fer !
Personne ne soutient de l’invention de Richard Trevithick
Avant cette expérience dans la mine, Richard Trevithick avait beaucoup travaillé sur les machines à vapeur. Il voulait réussir à faire avancer une voiture sans chevaux ! Il y était parvenu en 1801, mais sa voiture à vapeur coûtait bien trop cher. En métal, horriblement lourde, elle n’était de plus pas très adaptée aux routes : personne n’en voulait. Voilà pourquoi Trévithick a décidé de l’utiliser sur des rails, comme dans la mine de fer de Pen-y-Darren. C’est un succès, mais son train est tellement lourd qu’à certains endroits, la voie ferrée a cédé sous son poids…
Il faut construire des rails plus solides ! Trevithick envisage de construire un chemin de fer pour transporter des voyageurs et relier les villes entre elles. Mais il a besoin de beaucoup d’argent ! Il va tenter de convaincre des banques, des responsables politiques de financer son projet.
Pour y parvenir, il crée une attraction. À l’été 1808, il fait construire un chemin de fer circulaire en plein cœur de Londres, la capitale britannique. Les passants achètent leur ticket pour monter dans le train, et faire un tour. C’est une grande première dans l’histoire !
Pourtant, le projet ne convainc ni les nobles ni les banquiers. Ils le trouvent trop dangereux, trop cher et sans avenir… Ils se sont bien trompés. Une vingtaine d’années plus tard, la première ligne ferroviaire ouverte au public est créée en Angleterre. D’autres suivront dans toute l’Europe, aux États-Unis, en Asie. C’est le début de l’aventure des trains !
Un record de vitesse pour le TGV
Après la vapeur, on a testé d’autres sources d’énergie – comme l’électricité ou le diesel – pour faire fonctionner les locomotives. Les trains sont devenus plus sûrs, et plus rapides. Le TGV (Train à Grande Vitesse) français, avec des pointes à 575 km/h, détient le record du monde de vitesse sur rails !
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